J'espère que le film vous plaira ! N'hésitez pas à le partager et le montrer autour de vous !
Liam Engle
Mes élucubrations sur le cinéma... et aussi un peu la vie
8 mars 2016
Mon court-métrage MECS MEUFS en ligne
J'espère que le film vous plaira ! N'hésitez pas à le partager et le montrer autour de vous !
9 juillet 2015
Scénarios français: quelques statistiques d'un lecteur
Si je reprend la plume aujourd'hui, c'est pour faire ce que j'aime le plus: analyser le cinéma français. Comme certains le savent, je suis ou ai été lecteur de scénarios pour différentes sociétés. A la manière de ce lecteur américain qui a compilé ses observations sous la forme d'un joli graphique, j'ai voulu moi aussi faire état de quelques statistiques objectives issues de mes 100 dernières lectures.
Je précise avant de commencer que je lis énormément de "films de marché", comme on dit, donc mes stats ne sont représentatives que du maigre échantillon de la production scénaristique française que j'ai eu la "chance" de lire - et pas du scénario français en général (si je lisais pour des commissions, par exemple, j'aurais sans doute eu moins de comédies et plus de drames).
GENERALITES
Ces stats sont tirées de mes 100 dernières lectures de scénarios entre décembre 2013 et aujourd'hui (juillet 2015).
NOMBRE DE PAGES
La longueur moyenne du script est de 101 pages. Le minimum étant 68, et le maximum 137 (et c'était une comédie !).
SEXE DU SCENARISTE
Les scénaristes que j'ai lu sont en grande majorité des hommes. 64% des textes sont écrits par des hommes seuls ou des groupes d'hommes.
Il n'y a que 9 scénarios signés exclusivement par des femmes (dont 7 par des femmes en solo). Il y a en revanche 24 co-écritures mixtes.
GENRE
Comme vous vous en doutez, la comédie est surreprésentée: 49% de ce que j'ai lu rentre dans cette catégorie ! Parmi ces comédies, on dénombre 10 comédies romantiques, 3 "comédies noires" et 1 comédie fantastique.
Le deuxième genre le plus représenté est le drame, avec 21 occurrences, suivi de la toujours floue "comédie dramatique", qui revient 14 fois.
Le goût présumé de la France pour les flics ne se traduit pas dans mes lectures car il n'y a que 4 polars et 2 thrillers. On dénombre par contre, curieusement, 3 films qu'on pourrait qualifier "d'aventure".
Parmi les sous-genres, on recense 4 road movies, 4 films chorals, 2 biopics, 1 faux documentaire, 1 found footage et 1 comédie musicale.
A titre de comparaison, les stats du lecteur américain faisaient ressortir une majorité de films d'horreur, puis de polars, puis de thrillers...
Un dernier mot pour signaler que 5% seulement des scripts sont des adaptations.
DECOR
Comme vous vous en doutez aussi, les scripts se déroulent à 50% à Paris ou en région parisienne. Le parisianisme bat son plein, d'autant plus que la plupart des scénarios n'ont pas besoin de forcément se passer dans la capitale.
La deuxième région française la plus représentée est le sud et la Côte d'Azur avec 11 occurrences. On dénombre ensuite 2 Alpes, 2 Bretagne, 1 Orléans, 1 Bordeaux, 1 Villeurbanne...
A noter que 11% des films se déroulent tout ou en partie à l'étranger: Maroc, Amérique Latine, Belgique...
Pour comparer à nouveau avec le graphique de mon homologue américain, une courte majorité de ses scripts se déroulent dans une petite ville plutôt que dans la grande métropole.
EPOQUE
Sans surprise, les films se déroulent de nos jours à 85%. On recense ensuite 4 films situés dans les années 90, 2 dans les années 70, et ensuite 1 dans chaque décennie de 1950 à 1920 + un fin XIXe.
Bonus: seul un film se déroule dans le futur, en... 2017, élection présidentielle oblige.
AGE ET SEXE DU HEROS
A l'image de leurs auteurs, les scénarios sur-représentent la masculinité: 62% des films ont un homme pour personnage principal. Seul un quart des scénarios ont pour protagoniste central une ou plusieurs femmes.12 films seulement sont réellement mixtes.
Les héros masculins ont en moyenne 32 ans et les femmes 37.
Par contre, dans les couples, les hommes sont en moyenne plus vieux de 3 ans que les femmes. Il n'y a qu'un seul scénario où la femme est plus âgée que l'homme, et c'est un film... de gigolos !
FORME SCENARISTIQUE
Certains connaissent mon obsession pour la forme scénaristique. J'ai donc pris un malin plaisir à faire les stats suivantes.
40% des scénarios sont "au bon format", ou quelque chose d'approchant (dialogues centrés, taille de typo ni trop grande ni trop petite, etc.).
Au niveau de la typo: 54% des scripts sont écrits en Courrier, 22% en Times New Roman, 20% en Arial (j'avoue que cette stat m'a étonné, je m'attendais à une majorité d'Arial).
15% des scripts ont l'étrange manie d'écrire chaque occurrence des noms des personnages EN MAJUSCULES. Pas juste la première apparition, hein, mais bien chaque occurrence. Je ne comprend pas l'intérêt de faire ça. On a l'impression que les noms des personnages sont hurlés à chaque fois.
D'un point de vue narratif, 22% des films ont recours à une voix-off (même si le "Ça, c'est moi" est en perte de vitesse).
LES MODES
S'il fallait dégager des sujets à la mode, je recenserais:
- les films de vieux, d'amitié jeune/vieux, ou de maison de retraite
- les comédies de banlieue ou d'inversion sociale (un riche obligé d'aller habiter chez les pauvres, ou inversement)
- les comédies d'imposture (un personnage obligé de se faire passer pour un autre: un aventurier, un gay, etc...)
- on distingue également un goût pour les immigrés et les clandestins
- le tout saupoudré d'un soupçon de road movie.
APPRECIATION
Pour finir, un mot sur mon appréciation de ces scripts.
50% sont classés "Mauvais", dont 19 "Très mauvais"
23% "Moyen"
11% "Pas mal"
15% de "Bon", dont seulement 4 "Très bon".
CONCLUSION
Je ne sais pas quelles conclusions en tirer, donc je vous laisse en débattre dans les commentaires ci-dessous ou dans les liens Facebook que vous aurez immanquablement vu passer.
En tout cas, de mon point de vue, s'il fallait faire un gloubiboulga de tout ça pour en sortir un scénario représentatif, ce serait l'histoire d'un parisien de 32 ans obligé de se faire passer pour quelqu'un d'autre dans un milieu qui n'est pas le sien, qui se lierait d'une amitié improbable avec son opposé (en l'occurence un vieux qu'il faut faire sortir de la maison de retraite) et partirait en road trip avec lui.
PETIT AJOUT - 2 SEPTEMBRE 2015
Le magazine Neon m'a contacté pour publier ces stats dans leur numéro du mois de septembre, voici donc l'infographie qu'ils en ont tiré avec mon concours (j'ai corrigé quelques chiffres sur lesquels je m'étais trompé:
22 août 2012
Comment organiser un festival de courts métrages ?
Mais je me suis dit que ce serait quand même intéressant d'en faire un nouveau, plus constructif, où je pourrais éructer toutes mes recommandations issues de mes innombrables visites dans des festivals, petits et grands, amateurs ou pro. Cette envie a été décuplée après ma visite au Concours de courts-métrages de Clichy-la-Garenne, dont l’amateurisme de l’organisation m’a particulièrement irrité.
INSCRIPTION
La plupart de mes griefs concernent les procédures d’inscription, par trop lourdes et archaïques.
La première recommandation serait de passer à une inscription purement dématérialisée : un formulaire sur internet à remplir, très simple, et une case à cocher pour « Signer » le règlement. Et ensuite un film à uploader sur un serveur, ou un lien Vimeo protégé à fournir. Basta.
Au lieu de ça, les festivals, petits et grands, nous obligent à fournir une quantité d’infos longue comme le bras : dates de naissance, format de tournage, nom et prénom de l’ingé son ou autre…
Contentez-vous de la base, de l’indispensable. C’est mieux pour vous, et mieux pour nous. Avez-vous réellement besoin du numéro de fax du réalisateur ?
Demandez-nous juste le synopsis du film, sa durée, et le contact du réalisateur et du producteur.
De plus, ces formulaires d’inscription sont très souvent des PDF non modifiables, à imprimer, et à remplir à la main, avec de toutes petites lignes où on a à peine la place d’écrire. C’est ridicule. Au moins proposez nous des PDF modifiables, ou des fiches d’inscription sous Word. Ce serait plus facile pour nous… et plus lisible pour vous.
Et, par pitié, laissez la place pour inscrire deux réalisateurs et pas qu’un seul.
Par ailleurs, arrêtez de nous demander d’envoyer des infos inutiles qui ne serviront au catalogue si et seulement si on est sélectionnés : flyers, photos, affiches, fiche technique complète… Les réalisateurs seront ravis de vous fournir ces infos en cas de sélection, mais s’il vous plaît, n’alourdissez pas inutilement les procédures d’inscription.
En ce qui concerne les frais d’inscription, ils sont dans la limite du possible à éviter. S’il y en a, il faut offrir en échange une vraie contrepartie pour les réalisateurs sélectionnés (logement et/ou transport offert, repas gratuits, etc.). Il existe une formule trop peu répandue : l’inscription est gratuite, mais il y a une somme symbolique à payer en cas de sélection. J’étais tombé sur un petit festival qui demandait 15€ de frais d’inscription. Voulant à tout prix montrer mon film, je les ai déboursés ; la compétition a été annulée : ils n’avaient reçu que trois films !
Et pour ce qui est du format demandé, si l’upload d’un fichier ou l’envoi d’un lien n’est pas techniquement possible, s’il vous plaît, arrêtez d’exiger des K7 Mini-DV ou autres formats du passé… (je m’adresse à vous, oui à vous, les festivals de la FFCV)
INFORMATION SUR LA SELECTION
Combien de festivals ne préviennent jamais en cas de non-sélection ? Des fois, on se retrouve à une semaine de l’évènement à devoir téléphoner pour connaître le choix des augustes sélectionneurs. N’ayant pas reçu d’infos, on se doute de la réponse (négative), mais des fois l’organisation est tellement aux fraises qu’on est en fait sélectionné sans avoir été prévenu.
Des plateformes telles que Le-Court.com permettent d’éviter de répondre à tout le monde individuellement. Mais même sur de tels sites, il arrive qu’on ne soit pas tenu au courant (comme pour le festival de Grenoble, par exemple). Honte.
Bref: soyez gentils et ayez la politesse de nous prévenir (tôt).
DIFFUSION
Si on a la chance d’être sélectionné et qu’on peut participer au festival, voici ce qu’on aimerait y voir :
Une diffusion en DCP. C’est simple, c’est efficace, c’est excellent. Sinon, n’importe quelle projo à partir d’un master HD des films, via un ordinateur par exemple. Mais s’il vous plaît, sus au DVD.
Si vous mettez en place une sorte d’habillage visuel avant chaque projection, s’il vous plaît, ne mettez pas le titre du film. C’est une remarque un peu anale, peut-être, mais quelques films tirent profit de la manière dont ils font apparaître leur titre (à la toute fin du film, ou de manière choc pendant le métrage). Or le fait de le projeter sur l’écran avant-même que le film commence peut nuire à son impact.
Sur le plan du programme, par contre, merci de publier les durées des films.
Et en ce qui concerne l’ordre de diffusion, commencez toujours par le film le plus long ou le plus dur à regarder, puis alternez les durées et les genres (un court, un long, un drôle, un sérieux) en essayant de finir sur un film choc/drôle/troublant. Et évitez les programmes qui excèdent 1h30.
Rallumez les lumières quelques secondes entre chaque film. Le jury peut ainsi prendre des notes, et le public faire une coupure mentale entre les courts. Tous les festivals pro le font ; les amateurs, rarement.
Et surtout, surtout… faites apparaître les équipes des films sur scène et faites les parler. C’est hyper important. Dans combien de festivals me suis-je déplacé où les réalisateurs n’étaient pas présentés au public ? Du coup, personne ne sait qui a réalisé quoi, et les échanges sont impossibles.
Amis organisateurs, sachez qu’on ne vient pas dans vos festivals juste pour revoir une 1000e fois nos propres films, ou pour vous faire plaisir : on y va pour RENCONTRER DES GENS. On y va pour RENCONTRER LE PUBLIC. Et RENCONTRER D’AUTRES REALISATEURS. Merci de nous aider.
Et si on monte sur scène, s’il vous plaît, faites appel à un animateur compétent. Arrêtez les séances de questions-réponses nazes à base de « Si vous avez une question dans le public, n’hésitez pas »… et là… silence de mort. Il faut que vous offriez au public l’occasion de poser des questions, mais en attendant qu’ils se chauffent, POSEZ-NOUS des questions. Faites nous parler. Et le reste arrivera naturellement…
PRIX DU PUBLIC
Le prix du public est souvent une mascarade qui privilégie :
- Le film qui a le plus fait rire le public
- Le film qui a ramené le plus de membres de l’équipe dans la salle.
Il faut donc en finir avec les votes simples, tels que « Ecrivez sur le bulletin le titre de votre film préféré ». Déjà, ce processus favorise les films vus lors des séances les plus peuplées, mais il empêche aussi toute nuance dans le choix.
La seule solution – qui demande un peu plus de temps, je vous l’accorde : chaque spectateur donne une note à chaque film qu’il voit. Une moyenne est ainsi faite, où on enlève les extrêmes (pour éviter que l’équipe d’un film se surnote pour faire monter sa moyenne) et/ou on pondère les moyennes pour éviter de trop grandes disparités entre les films beaucoup vus et les films peu vus. C’est le seul moyen efficace et juste.
Et pendant que le jury délibère, par pitié, coupez court aux temps morts : organisez une projection hors-compétition, ou offrez nous un pot (car oui, les pots c’est super important aussi… C’est souvent de là que viennent nos meilleurs souvenirs de « festoches »).
ANNONCE DU PALMARES
C'était un running gag sur le Forum des Vidéastes Amateurs. Combien de festivals qui ne communiquent pas sur leur palmarès ?
Et combien de dimanche soirs ai-je passé à attendre en vain un petit coup de fil, ou un mail, pour connaître le sort réservé à un de mes courts diffusé la veille à l'autre bout de la France ?
Bien évidemment, le lundi matin, toujours rien. Ni par mail, ni sur le site. Et bien sûr personne ne réponds jamais au téléphone.
Tout ça pour dire: soyez cools et annoncez votre palmarès le plus rapidement possible et par tous les biais. Site internet, Facebook, mail, coup de fil.
Je sais que le festival est sur le point de se terminer et qu'il faut ranger les chaises et nettoyer la salle, mais ça prend vraiment que deux minutes à faire. Donc faites-le. Et plus vite que ça.
MEA CULPA
Amis organisateurs, passés ou futurs, merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Je sais que nous, les réalisateurs, on est pas toujours au point non plus (fiche d’inscription mal remplie, film envoyé dans le mauvais format, réponse tardive aux mails…), mais bon, voilà en toute modestie les quelques conseils que je me permet de vous offrir.
Bon courage !
12 avril 2012
MECS MEUFS - mon prochain court-métrage
Vous avez aimé LOSE ACTUALLY ?
Hé bien vous aimerez MECS MEUFS... mais seulement si on arrive à le financer !
Vous l'aurez deviné, je fais ce message pour relayer la collecte de fonds que j'organise pour ce nouveau court.
On va le tourner au début de l'été, on espère, avec AS&M à la prod, David Hourrègue en assistant, Xavier Dolléans en chef op'... et bien sûr Bob dans le rôle de Bob.
Toutes les infos sur le projet (notamment le scénario) sont disponibles sur la page officielle du film.
Toute aide, même la plus modeste, est la bienvenue ! On compte sur vous... et je vous garantis que vous allez vous marrer devant le résultat final !
22 février 2012
Scénario français contre scénario américain
Je ne porte pas ici de jugement sur le "fond", mais seulement sur la forme… même s’il s’avère que les deux vont souvent de pair (pas toujours, mais souvent – ici, il se trouve que le scénario français s’est avéré assez mauvais, et le script américain plutôt bon).
Ce sont deux scénarios écrits par des professionnels, chacun ayant déjà réalisé des films dans son pays. Deux adaptations de livres, l’un est un scénario d’espionnage, l’autre une comédie romantique, mais globalement ils ont le même équilibre de dialogues et de descriptions (en gros je compare pas le script du SOCIAL NETWORK avec celui du CHEVAL DE TURIN).
PAGE DE GARDE
Je lisais l’autre jour les propos d’une lectrice de scénario américaine : "Quand je vois un script avec une page de garde lourdement ornée et illustrée, je me demande "Pourquoi le scénariste ne fait-il pas suffisamment confiance à son écriture pour vendre son projet ?" Tout ce qui est peu soigné en terme de mise en page me rebute très vite. Quand quelqu’un ne prend pas le temps de se renseigner sur la forme scénaristique, on se demande à quel point ils sont sérieux dans ce qu’ils font".
Voici la page de garde du scénario américain (floutée parce que j’ai pas le droit d’en parler) :
Le titre. Le titre du bouquin qui est adapté. Le nom du scénariste. Le contact.
Et voici le français :
Les mêmes infos que l’américain, mais avec une simili-affiche numérique et un slogan/synopsis.
MISE EN PAGE
Le scénario français fait 104 pages, le scénario américain 117.
Comme vous vous en doutez, l’américain est écrit sur Final Draft, avec une typo Courrier, et respecte globalement le formatage qui conduit, soi-disant, à 1 page = 1 minute.
Le scénario français, lui, semble être écrit sous Word. Il est moins aéré, écrit en Times New Roman, et compresse plus de mot dans chaque partie dialoguée (qui prennent les 2/3 de la largeur de la page). En moyenne, il fait rentrer 319 mots par page, alors que l’américain se contente de 191.
J’ai donc calculé que si on mettait le scénario français en page au format américain (ou devrais-je dire : standard), il ne ferait plus 104 pages mais… 173 !
Le français compte-t-il vraiment mettre en scène une comédie romantique de 2h53 ? Je n’en suis pas sûr. Toujours est-il que la longueur que j’ai ressenti à la lecture se retrouve dans la mise en page. Il a squeezé trop d’infos, trop de descriptions, et trop de dialogues dans trop peu de pages.
En me basant sur les 10 premières pages de chacun des scénarios (qui, coïncidence, voient toutes deux un personnage secondaire mourir de manière abrupte), j’ai tiré les statistiques non scientifiques suivantes.
LA LONGUEUR DES DIALOGUES
Sur les dix premières pages du scénario US, pas une seule réplique ne dépasse les 4 lignes. Et quand je dis 4 lignes, c’est 4 lignes centrées sur Final Draft, donc très courtes, avec beaucoup de marge des deux côtés. En moyenne, les répliques sont longues de 1.93 lignes.
Les répliques françaises font au premier abord 2.18 lignes de long. Mais si on les met en page à l’américaine, elles passent alors à… 4.6 !
Le scénar français est donc 2.3 fois plus bavard que son homologue américain. A la lecture, j’ai justement senti ce côté indigeste dans l’écriture des échanges, souvent trop longs et manquant de punch.
Il est intéressant d’observer que le film d’espionnage américain, dense, complexe, s’en tire avec une écriture beaucoup plus économique que la comédie amoureuse française soi-disant "enlevée".
LA LONGUEUR DES DIDASCALIES
Toujours sur les dix premières pages, le scénario américain comporte 75 indications scéniques, longues en moyenne de 2.09 lignes.
Le scénario français n’en a que 33, longue en moyenne de 3.06 lignes. Mais attention ! Ce sont des lignes en Times New Roman… Si on les passe dans Final Draft, la didascalie moyenne devient alors longue de… 5.11 lignes !
Le scénario français fait donc appel à des indications scéniques presque 2 fois et demi plus denses et longues, sans jamais sauter une ligne.
Quand on sait que John August veille à ne jamais dépasser les 4 lignes dans ses scénarios…
LES PARENTHESES
Certains scénaristes usent et abusent des indications entre parenthèses, souvent là pour donner le ton d’une réplique, ou qui viennent interrompre la réplique avec une didascalie ("Il hoche la tête", "Il se retourne", etc.).
Il faut attendre la 6e page du scénario américain pour trouver la première didascalie intégrée dans le dialogue. On en trouvera 3 autres, pour arriver à un total de 4 sur les 10 premières pages.
Pour ce qui est du script français, la première réplique comporte déjà 3 indications de la sorte. Et on en trouvera 31 sur les10 premières pages.
Cette tendance du scénariste à sur-diriger ses acteurs/personnages est dommageable car elle est souvent inutile (on comprend souvent très bien le ton de la phrase à comment elle est écrite) et rend la lecture plus longue et hachée. Il vaut souvent mieux juste donner le minimum pour clarifier les ambiguïtés, et laisser la lecture vivre.
J’avais lu une fois que, soi-disant, toute l’œuvre de Shakespeare ne comportait aucune indication de la sorte. Je ne sais pas si c’est vrai, mais j’aime le croire.
CONCLUSION
Ces quelques observations visent à montrer que s’il existe une forme scénaristique plus ou moins standard et acceptée en tant que telle dans l’énorme industrie qu’est le cinéma américain, ce n’est pas juste pour faire joli.
Un scénario écrit en Arial ou en Times New Roman ne donne pas le même nombre de pages que son homologue écrit en Courrier. Que le scénario final ne passe pas une page par minute n’est pas très grave. Mais il vaut mieux s’en approcher. Ici, je suis persuadé que le scénariste français croit avoir écrit un film tournable en 1h40. Mais il n’en est rien, et sa mise en page l’a induit en erreur. Bon courage au montage…
Il y a ensuite un soin basique à apporter à la mise en page pour la rendre claire. Le scénariste américain passe fréquemment à la ligne, guide l’œil du lecteur, nous entraîne là où il veut qu’on aille. Son collègue français fait des pavés de description qui mêlent tout à la fois le décor, les personnages, leur attitude, le son, etc. C’est souvent très difficile à lire.
Je passerais sur les indications extra-diégétiques glissées dans le scénario français, notamment une note subitement adressée au lecteur pour préciser le filmage d’une scène et qui se termine par… un smiley.
Je finirai par dire que s’il ne fait aucun doute que le cinéma est un art, c’est aussi une industrie, et que le but des deux objets littéraires dont je viens de parler est aussi de dire : "Donnez moi quelques millions d’euros SVP". Or imagine-t-on des documents professionnels dans l’industrie, le droit, ou la finance qui n’obéissent pas à un minimum de rigueur et de clarté, surtout quand tant d’argent est en jeu ?
Bien sûr, on est dans l’expression d’un soi artistique. Et je tiens à préciser que pas tous les scénarios français ne sont comme ça (j'ai même constaté une assez belle amélioration depuis les trois ans et demi que je lis). Mais on ne peut pas juste jeter les mots sur le papier n’importe comment. La forme scénaristique aide à préciser la vision, à la clarifier. Ce n’est pas un carcan à la créativité, bien au contraire. Et ne dit-on pas que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ?
6 février 2012
BAD TOYS II, un court-métrage d'action
Mais le voilà, il est prêt, il est chaud, enfin: BAD TOYS II de Daniel Brunet et Nicolas Douste.
Pour ceux qui connaissent pas la bande, Dan et Nico sont des compares du Sud avec lesquels j'ai eu l'occase de bosser plusieurs fois. Et ils viennent de pondre un petit bijou de dynamisme et de créativité qui devrait bien parler à mon petit lectorat.
Assez parlé. Matez. Et faites tourner !
19 décembre 2011
LE PORTAIL et les festivals: statistiques des sélections
Le processus étant désormais terminé, j'ai décidé de dresser de vagues stats, et d'en tirer quelques enseignements (si possible).
- raclement de gorge -
Donc LE PORTAIL a été envoyé 240 fois à des sélectionneurs.
Sur ces 240 envois, 7 concernent des "soirées de projection", ou des évenements - réguliers ou one-shot - qui ne sont pas des festivals. Sur ces 7 envois, il a été sélectionné 5 fois (71% de sélection).
Reste donc 233 envois en festivals pur et durs, avec 44 sélections à la clé. Un taux de sélection global de 19%. Très satisfaisant donc, même si pas fou.
FRANCE
En France, il a été envoyé 104 fois pour 23 sélections. Un taux de 22%, qui remonte à 25% si on inclut les soirées de projections et autres "non-festivals".
ETRANGER
Il a été soumis 129 fois à des festivals étrangers, et il a été sélectionné à 21 reprises. Un taux de réussite de 16%.
Premier enseignement: LE PORTAIL n'a pas mieux marché à l'étranger qu'en France, comme on aurait pu s'y attendre (un film à tendance plutôt fantastique, "sympa"). Mais cette disparité est plutôt due au fait que, en France, il a été soumis à TOUS les festivals, y compris les plus petits, ceux qui ne reçoivent que quelques dizaines de films, et où il surnage naturellement.
Alors qu'à l'étranger j'ai du, par la force des choses, cibler les gros festivals, ceux qui reçoivent des milliers de courts chaque année. Inutile de dire que les choses se compliquent alors pour lui.
Il faudrait presque faire des stats secondaires où on croise les taux de sélection avec le nombre de films soumis à chaque festival. Mais je peux pas, j'ai piscine.
PAYS PAR PAYS
LE PORTAIL a été envoyé dans environ 35 pays. Voici la liste des pays (ou zones géographiques) où il a été le plus envoyé (sans forcément être sélectionné):
Europe de l'Est + Balkans - 17 envois
Royaume-Uni + Irlande - 14 envois
Italie - 13 envois
Espagne / Allemagne - 12 envois
Etats-Unis - 10 envois
Belgique - 6 envois
Scandinavie / Suisse - 5 envois
Portugal / Grèce / Canada / Brésil - 3 envois
Corée du Sud / Pays-Bas - 2 envois
Jordanie / Australie / Algérie / Mexique / Inde / Iran / Liban / Autriche / Japon / Thaïlande / Singapour / Porto-Rico - 1 envoi
TAUX DE SELECTION PAR PAYS
Et voici les stats les plus absurdes, avec chaque pays classé par taux de sélection. On va voir lesquels ont le plus aimé mon film:
100%
Grèce (3/3)
Jordanie (1/1)
Australie (1/1)
43%
Royaume-Uni + Irlande (6/14)
33%
Canada (1/3)
22%
France (23/104)
20%
Etats-Unis (2/10)
17%
Espagne (2/12)
15%
Italie (2/13)
6%
Europe de l’est + Balkans (1/17)
0%
Allemagne (0/12)
Belgique (0/6)
Scandinavie (0/5)
Suisse (0/5)
Portugal (0/3)
Brésil (0/3)
Corée du Sud (0/2)
Pays-Bas (0/2)
Algérie (0/1)
Mexique (0/1)
Inde (0/1)
Iran (0/1)
Liban (0/1)
Autriche (0/1)
Japon (0/1)
Thaïlande (0/1)
Singapour (0/1)
Porto-Rico (0/1)
Bon voilà. Je sais pas ce que tout ça signifie, mais je trouve ça intéressant à observer.
29 novembre 2011
Mon nouveau court-métrage: LOSE ACTUALLY, une comédie geek
Je l'ai co-réalisé avec Daniel Brunet, et co-écrit avec Dan et Robert Hospyan, qui joue le rôle de Bob. C'est produit par Black Bird Productions qui avait déjà produit LE PORTAIL. Y a d'ailleurs une bonne partie de l'équipe qui est dessus.
Je vous laisse découvrir ça ci-dessous. Hésitez pas à mater en HD... et à faire tourner !
LOSE ACTUALLY sur YouTube
LOSE ACTUALLY sur Facebook
16 octobre 2011
Slove - Flash
5 mars 2011
Un article dans Movie Creation
Voici un gros plan sur l'article (cliquez pour agrandir) :
24 février 2011
Que changer aux Lutins du Court-métrage ?
A la veille des Césars, je voulais apporter une conclusion à un microscopique débat lancé par ce message-ci, où je critiquais gentiment les nominations aux Lutins du court-métrage.
Suite à ce post, j'ai reçu le commentaire suivant du président des Lutins:
Cher Liam,
Je prends un peu de mon temps pour répondre à votre critique, concernant les nominations des films aux Lutins 2011.
Nous restons toujours à l'écoute et en particulier pour améliorer le mode de sélection des films aux Lutins.
Nous avons jamais prétendu être une alternative aux César !?
Nous avons un fonctionnement assez proche de l'académie des César et le but est de mettre en avant un nombre de films beaucoup plus important que les César et surtout de récompenser l'ensemble des corps de métier, ce que ne fait pas l'académie des César pour le court-métrage.
Comme vous le savez certainement, les César récompense un seul court-métrage, avec un seul prix "le César du meilleur court-métrage".
Alors si nous soufflons dans le sens du vent, sachez que nous sommes en permanence soucieux de ne pas passer à coté d'un film important. Mais néanmoins, la sélection est relativement difficile, car pour notre prochaine édition 2011 nous avions une liste de plus de 600 films inscrits, pour en retenir au final que 25 !
Une sélection est toujours relativement injuste, mais une chose est certaine, ce qui nous différencie des festivals, c'est justement le mode de sélection. Il n'est en aucune façon subjectif. C'est un vote démocratique et donc objectif.
Il appartient à chaque ayant-droit des films inscrits, de s'assurer que leur film a bien été visionné par les membres de notre premier électorat. Le but ultime des Lutins, c'est de présenter ces films à un public plus large.
Nous sommes bien évidemment ouvert au critique, mais très souvent nous nous apercevons que les critiques ou les remarques ne sont pas très constructives, car très souvent les uns et les autres ne comprennent pas très bien le fonctionnement du vote. Nous sommes également responsable et nous devons améliorer en permanence notre mode de communication.
Nous restons à votre disposition et vous pouvez si vous avez besoin, nous poser vos questions par mail : leslutins@leslutins.com
Bien cordialement.
Une réponse intelligente, donc, à laquelle j'ai répondu par le message suivant... qui, lui, est malheureusement resté sans réponse, et qui résume assez bien ce qui me frustre dans le fonctionnement de l'industrie du court:
Bonjour Stéphane,
Je viens de voir votre commentaire sur mon blog suite à mon message sur les Lutins.
Il me semblait avoir lu dans une interview (qui était peut-être de vous, je ne me souviens plus) que les Lutins se voulaient une "alternative" aux Césars. Le mot n'est sans doute pas le bon, et ma mémoire a sans doute déformé vos propos. Je comprends par votre commentaire l'idée derrière la démarche des Lutins (récompenser les différents corps de métier et pas juste un seul film comme aux Césars, etc.), et je la respecte.
Je comprends ensuite sans problème que la sélection soit difficile.
Ce que je voulais pointer dans mon message, c'était l'extrême similitude entre la liste des Césars et celle des Lutins.
Evidemment, il y a chaque année quelques courts qui sortent clairement du lot. Mais que d'une masse de 600 films émergent des deux côtés les même 10 à 20 élus, c'est un peu déprimant.
... mais c'est peu étonnant, lorsqu'on voit à quel point les comités des Lutins et des Césars se ressemblent !
Je comprends évidemment qu'il y ait des personnes amenées à voir une grande partie de la production annuelle, et leur présence dans ces comités s'impose. C'est normal.
Mais ce qui est triste et un peu frustrant, c'est de voir le sort des courts toujours dans les mains des mêmes: soumis à leur approbation lors du financement (les acheteurs TV, le CNC...), soumis à leur appréciation lors des tentatives de diffusion (encore les TV, les festivals...), les films sont encore une fois "à leur merci" lors des remises de prix en fin d'année.
Si je puis me permettre une petite exagération à titre humoristique, c'est comme s'il y avait un soviet supreme du court-métrage: ce sont eux qui financent les films, eux qui les diffusent, et eux qui les priment.
(on remarquera d'ailleurs la part dispropotionnée de films aidés plus ou moins largement dans ces listes - où sont les films auto-financés ? - sans parler des grosses boîtes qui reviennent d'année en année [Sombrero, Red Star, etc.]... et je passe sur le cinéma de genre, systématiquement sous-représenté)
Votre commentaire était constructif et intéressant, et je vais essayer moi-même de l'être en quelques mots.Ce que j'imagine, c'est une préselection des Lutins ouverte plus largement sur le monde du court-métrage, dans toute sa diversité. Pourquoi pas un collège de 100 ou 200 votants ? Avec des représentants de petits festivals par exemple, des réalisateurs, des producteurs, pourquoi pas même des journalistes ?
J'aimerai que les Lutins agissent un peu plus en contre-poids des Césars. Qu'ils permettent de montrer d'autres courts, tout aussi réussis, mais qui n'ont pas forcément déjà eu les honneurs de France 3, de Clermont et des Césars. Encore une fois, que d'une liste de 600 films, les deux principales cérémonies distinguent les 10 même courts, c'est presque... louche !
Voilà en gros à quoi je pensais lorsque j'ai écrit sur mon blog. J'espère ne pas avoir été trop brouillon ! En tout cas n'hésitez pas à me répondre car j'aimerai bien savoir comment vous envisagez les choses de votre côté sur ces questions.
15 février 2011
LE PORTAIL primé et sélectionné
LE PORTAIL a gagné avant-hier le Prix MAIF (qui récompense soi-disant un film "humaniste") aux 31e Rencontres du court-métrage de Cabestany. Ca fait plaisir, d'autant plus que c'était ma troisième participation... et mon troisième prix !
Sinon il a aussi été pris au festival Armoricourt, du 18 au 20 mars, au tout nouveau FEST'ival du court-métrage de Puteaux fin mars, et en Grande-Bretagne, au East End Film Festival, du 27 avril au 2 mai.
12 janvier 2011
LE PORTAIL sélectionné à Côté Court
BEAUTE EN TOUCHE de Géraldine Fréry
FAUT QU'ON PARLE de Lewis Eizykman
SOIR DE MATCH de Pascal Marc
LE TRUC de Robert Ly
RURAL de K2k Prod
SHE LIVES de Yves Brodsky
LA FORÊT de Aurélien Paschal
VRS VODKA de La Cause
GILLES CORPORATION de Vianney Meurville
DEMI-PAIRE de Yannick Pecherand
GREEN BOY de Jerome Genevray
LEAVE NOT A CLOUD BEHIND de Pablo Gonzales
5000 PIEDS SOUS TERRE de Philippe Didier
RECRUTEMENT de Aliocha Itovich
UN VISAGE SI EXPRESSIF de Gael Lorleach
LE COLLECTIONNEUR DE CRI de Alexis Barbosa
LES FLYING RAMIREZ de Denis Sebbah
LA MINUTE VIEILLE de Fabrice Maruca
1 janvier 2011
Mon top 10 2010
27 décembre 2010
LE PORTAIL (et plein d'autres films) sélectionné à Cabestany
Ce sera ma troisième participation, ce qui fait plaisir. Ce qui fait plaisir aussi c'est de voir que le festival, sous l'impulsion de l'ami Florent Pallares, a évolué. Après trente ans d'existence, il s'ouvre à des films pro ou semi-pro, ce qui donne lieu à une bien bonne sélection, riche en potes et/ou connaissances déjà croisés au gré de l'année 2010 en festivals.
On retrouvera donc Loïc Nicoloff avec SECOND SEUIL, Yannick Pecherand-Molliex avec DEMI-PAIRE, Lewis Eyzikman avec FAUT QU'ON PARLE, Michael Guerraz avec CONTACTS... Bon, on va rien gagner, vu que c'est Keren Marciano qui, comme d'hab, va tout rafler... Mais je pense qu'on va bien se marrer.
Et ça se passe du 9 au 13 février.
19 décembre 2010
Une interview de Fred Cavayé
Le film est déjà sorti au moment où il parle, donc il y va plutôt franchement... Bon, y a un peu d'idées reçues anti-critique, pro-plaisir du public, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé.
Rencontre avec Fred Cavayé - A Bout Portant
envoyé par cloneweb. - Regardez des web séries et des films.
9 décembre 2010
Les nominations aux Lutins 2011
8 ET DES POUSSIERES de Laurent Teyssier - Tita Productions
ADIEU MOLITOR de Christophe Regin - 10 : 15 Productions
AGLAÉE de Rudi Rosenberg - Karé Productions
L’AMOUR PROPRE de Nicolas Silhol - Kazak Productions
BABEL d’Hendrick Dusollier - Studio Hdk Productions
BIRDS GET VERTIGO TOO de Sarah Cunningham - La Femis
C’EST PLUTÔT GENRE JOHNNY WALKER d’Olivier Babinet - Irène / Ferris & Brockman
CHIENNE D’HISTOIRE de Serge Avedikian - Sacrebleu Productions
CLIMAX de Frédéric Sojcher - Sombrero Productions
Le DÉBUT DE L’HIVER d’Eric Guirado - Les Films du Poisson
LE DERNIER VOYAGE DE MARYSE LUCAS d’Artus De Lavilléon et David Ledoux - Les films Velvet / Le Joker
DEYROUTH de Chloé Mazlo - Les Films Sauvages
DOUNOUIA (LA VIE) d’Olivier Broudeur et Anthony Quéré - Mezzanine Films
ENTERREZ NOS CHIENS de Frédéric Serve - Qualia Films
LA FEMME A CORDES de Vladimir Mavounia-Kouka - Caïmans Productions
LOGORAMA de H5 (François Alaux, Hervé de Crécy, Ludo Houplain) - Autour de Minuit
LOVE PATATE de Gilles Cuvelier - Papy3D Productions
MÉMOIRES D’UNE JEUNE FILLE DÉRANGÉE de Keren Marciano - Mitiki
MONSIEUR L’ABBÉ de Blandine Lenoir - Local Films
ON NE MOURRA PAS d’Amal Kateb - Les Films au Long Cours
PETIT TAILLEUR de Louis Garrel - Mezzanine Films
LE PLEIN PAYS d’Antoine Boutet - Red Star Cinéma / Dard Dard Association
LA RÉPUBLIQUE de Nicolas Pariser - Noodles Production
TRE ORE d’Annarita Zambrano - Sensito Films
UNE PUTE ET UN POUSSIN de Clément Michel - Sombrero Productions
6 décembre 2010
Le festival GENRE à Paris
LE PORTAIL passe ce soir et demain (les 6 et 7 décembre) au festival G.E.N.R.E., consacré au court-métrage... de genre.
Au programme, huit films:
A DAY IN A LIFE de Nicolas Daenens
LE PORTAIL de Liam Engle
NEXT FLOOR de Denis Villeneuve
MON PÈRE de Patrice Gablin
TOUS LES HOMMES S'APPELLENT ROBERT de Marc-Henri Boulier
À SAMUEL de Loic Pottier
FARD de David Alapont et Luis Briceno
JERICHO de Liam Gavin
Les deux soirées commencent à 19h30 avec un projection en exlu d'un extrait de THE DIVIDE (ci-dessus), le nouveau Xavier Gens, qui est aussi président du jury.
La soirée du 6 se termine par un débat sur "l'avenir du CM de genre" avec notamment Fouad Benhammou, Stéphane Caput, Olivier Heitz, etc... Et le 7 se termine par un débat entre les réals, avant la remise des prix.
Toutes les infos sur le site web du festival.
12 novembre 2010
Passer du court au long-métrage
Tout d'abord une étude plutôt passionnante réalisée par la SRF, qui a sondé 78 réalisateurs ayant réalisé un premier long entre 2006 et 2009. Beaucoup de stats et des résultats parfois surprenants (notamment sur des courts-métrages qui ont handicapé leurs auteurs lors du passage au long). J'ai adoré cette étude en j'en recommande chaudement la lecture à tout le monde.
L'étude de la SRF en .pdf
Ensuite le compte-rendu d'un débat organisé par la SACD autour du même thème, avec quelques intervenants de différentes branches. 16 pages plutôt captivantes elles-aussi.
Le débat de la SACD en .pdf
7 novembre 2010
Maxime Pyta gagne un prix pour LE PORTAIL
Bravo à lui !