29 janvier 2009

Une affaire de moral(e)

Je suis allé voir CHE - PART 2 (ouais c'est ça le vrai titre) hier soir, dans le cadre du début de ma rétrospective des "films en retard" (LES NOCES REBELLES, VALKYRIE, SLUMDOG MILLIONNAIRE, le magnifiquement titré RELIGOLO...). A un moment, Soderbergh fait un travelling depuis une bagnole qui suit la jeep du Che parcourant les chemins sinueux des montagnes boliviennes.
La caméra suit la voiture et tremble, saute, s'agite, sans doute à cause de la route de graviers. Vraiment, la caméra bouge beaucoup!
Et voilà... c'est ça que j'adore dans les films hollywoodiens ou les films à gros budget: tout est le fruit de ton CHOIX. En tout cas rien ou presque ne paraît subi.
Si moi j'avais fait ce même travelling derrière la jeep, aussi tremblotant, on aurait pensé que j'avais pas le choix, à cause de mes moyens. Que j'ai du me contenter d'un travelling vibrant. Mais on sait que Soderbergh pourrait faire un travelling stabilisé... donc il a forcément CHOISI l'effet qu'on voit à l'écran.
Bref c'est un truc auquel je pense assez souvent ces temps-ci.
Bon sinon la prépa de mon court avance bien. J'ai les principaux membres de mon casting, l'équipe se met en place (un chef op' y a deux jours, une maquilleuse hier, peut-être aujourd'hui quelqu'un à la déco).
C'est assez exaltant à vivre. Je recommande.

19 janvier 2009

Battleship Grey

La (trop) vaste majorité des films français sont tournés à Paris.

A Paris il fait souvent gris.

Est-ce pour ça que la plupart des films français ont une image toute grise ?

Vous avez deux heures.

6 janvier 2009

Pré-production

Ce triangle, on le connaît bien. C'est celui qui te tourne dans la tête constamment quand t'es en train de préparer un film.

Là, théoriquement (et même concrétement), je suis en pré-prod sur mon nouveau court-métrage. Alors évidemment j'ai toujours ce petit triangle en tête, sachant que je ne peux avoir que deux des trois pointes à la fois.


Je peux faire un film rapidement et économiquement, mais il sera nul.
Je peux faire un film rapidement et bien, mais il coûtera cher.

Je peux faire un film économiquement et bien, mais ça prendra du temps.

Evidemment, aucune des trois options n'est pleinement satisfaisante. Sachant que j'ai peu d'argent, je peux pas faire travailler les gens longtemps. Rien que ça, ça fout tout en l'air. Donc something's gotta give (tout peut arriver heuheuheu) et il faut sacrifier un peu de tout, en essayant de sacrifier le moins possible la qualité.

C'est un jeu de vase communiquant constant. Et mine de rien, c'est assez exaltant.


Ce qui est bien dans cette histoire, c'est que je sens énormément de bonne volonté autour de moi. Guillaume est bien remonté. Les gens chez qui on va tourner, autrement dit la mairie de Marcoussis, sont adorables et très ouverts. Je suis en train de constituer une bonne petite équipe régie. J'ai une copine que j'aime beaucoup en scripte. J'espère avoir mon pote Clément en assistant. Donc tout va bien.

Alors évidemment cette pré-prod ne ressemble pas à ce fantasme que moi le cinéphile geek peut en avoir. Autrement dit, être Peter Jackson et arriver chez Weta, regarder des dessins trop bons aux murs, corriger un truc sur un maquillage d'Orque, et ensuite descendre dans une salle de réunion cossue ou une armée d'assistants est en train de marteler le plan de travail, avant de m'envoler pour tchater avec Elijah Wood dans un restaurant d'hôtel.


C'est plus roots (ouais l'expression de l'ancien temps), mais pas moins exaltant. Evidemment, tout est long à faire (se déplacer, attendre les réponses, faire venir les gens). Mais quand on sent qu'on a des gens avec soi, qui sont embarqués dans l'aventure à tes côtés, tout est plus facile.

Ce qui est chiant par contre, c'est qu'il me faut lutter un peu contre l'impression que j'ai de gêner. C'est horrible ça. Tout à l'heure j'ai visité un collège où on va peut-être tourner. Donc la directrice, super serviable, nous promène à travers les lieux en nous montrant les différentes salles, etc. Moi j'avais un caméscope sur moi et à chaque fois j'allais vite fait faire quelques plans dans la salle pour en avoir un bref rendu à l'image. Mais toujours j'avais peur de faire chier les gens qui m'attendaient, qu'ils s'ennuient, qu'ils se disent "Déjà lui on vient l'aider et en plus il nous fait attendre"...


Alors que non. Enfin, j'ose espérer que non. Mais c'est chaud. C'est dur de faire son truc, paisiblement, sans commencer à se mettre des barrières psychologiques. Se convaincre qu'on fait chier les gens. Peut-être que c'est ça la vraie confiance en soi ?

Je sais que quand je dirige des acteurs, j'ai toujours du mal à leur demander de faire beaucoup de prises. Et évidemment je sais que j'ai tort, mais bon.


Bref, tout ça pour dire que je sens beaucoup de bonne volonté et que ça me fait énormément plaisir. Là on va booster les choses vu qu'on tourne dans un mois et demi. Mais tout va bien, je me sens bien, et ça fait plaisir.

3 janvier 2009

Après Passe-Temps et Passe-Partout...

Cette image est absurde quand même...

Bon ça vient de PASSEMERVEILLE, un film de Guillaume Massart (un court, je vous rassure) qui va passer au Cinéma des Cinéastes à Paris le 31 janvier à 12h. C'est au 7 avenue de Clichy.

J'y serai. Je suis assez curieux de voir ce que ça va donner et voir si le père Zad saura mettre son talent là où se trouve sa bouche. Mwahahahaha.

La page Facebook du truc.