11 décembre 2008
Banlieua
1 décembre 2008
Au cinéma j'ai maté MENSONGES D'ETAT
J'ai vu récemment MENSONGES D'ETAT de Ridley Scott. Bon déjà, je trouve le déchaînement d'avis mitigés un peu injuste pour ce film qui, s'il est clair qu'il fait redite (déjà avec deux autres films du même réa, KINGDOM OF HEAVEN et BLACK HAWK DOWN, qui abordaient des thématiques similaires avec un regard un peu détourné - mais aussi avec pas mal de films américains récents situés au Proche-Orient) est néanmoins assez sympathique dans sa construction et met en scène deux personnages avec une dynamique assez originale entre eux... et surtout servis par de très bons acteurs. Bon bref.
C'est donc un film situé en Irak, en Jordanie, etc, etc... On y parle d'Al-Qaïda, d'Islam, de Tikrit... on est en plein dans l'actualité.
Et pourtant malgré toutes ces références, y a un truc, un détail, qui plus que tout m'a vendu le réalisme de l'histoire et son ancrage dans le monde réel: en arrivant dans je-sais-plus-quel pays, Russell Crowe raconte son voyage et dit qu'il a regardé POSEIDON dans l'avion.
La phrase est jetée comme ça, on sourit brièvement de l'incongruité du truc venant d'un agent U.S. en mission, et on passe à autre chose. C'est même pas réellement une blague. Et pourtant cette petite phrase m'a tout de suite aspiré dans la fiction du film et m'a convaincu de sa réalité.
Le film est soudain daté (on est sans doute quelque part en mi/fin 2006), il se passe dans le monde réel... Ca a fonctionné super bien sur moi.
Plus tard, Russell Crowe raconte qu'il doit amener ses deux filles voir le spectacle LE ROI LION... une deuxième fois. Là, c'est une blague. On prend une référence populaire justement super connue et on la cite car on connaît l'effet de décalage et d'humour que ça va créer. C'est pas du tout le même mécanisme que la réf à POSEIDON.
Bref, ce qui m'énerve, et que j'envie, c'est cette décontraction américaine par rapport aux références à la culture pop jetées comme ça. Je parle pas de Kevin Smith ou autre qui ne vit que pour ça (références geeks jetées tous azimuts et qui sont le propos même du film, limite). Je parle de citer comme ça, à la cantonnade, un blockbuster plutôt méconnu et mal aimé d'il y a deux ans, sans même chercher à en faire un gag.
En France, j'ai l'impression qu'on ira tout de suite dans le truc super populaire ou connu ("J'ai maté les CH'TIS"). Ou alors dans le titre de film INVENTE pour justement créer une blague ("Mon curé chez les papous").
Citer POSEIDON dans ce contexte, c'est comme si dans un film français, un personnage disait "Dans l'avion j'ai maté MAUVAISE FOI". Ou "J'ai regardé TOUTE LA BEAUTE DU MONDE".
Des films plutôt récents, mais pas non plus vus de tous... Quand est-ce la dernière fois qu'on a vu ça ? Je prends évidemment ça en exemple pour parler d'un truc plus général qui est le non-ancrage des films français dans la culture réelle de leur temps. Je parle pas des films ultra-réalistes à la ENTRE LES MURS... mais juste des produits de divertissement qui se passent ici et maintenant et qui pourtant semblent complètement étanche à la réalité des petits détails de la vie.
Citer des vraies émissions de télé pas forcément les plus connues... citer des titres de films... de chansons... ou alors, évidemment - et ça c'est l'exemple ultime - des hommes ou des partis politiques. Pourquoi le Président du film éponyme ne voit-il pas le nom de son parti cité, alors qu'au même moment, aux Etats-Unis, THE WEST WING met en scène un gouvernement ouvertement Démocrate ?
Bref... petite anecdote pour finir. Je me souviens avoir maté un film américain où à un moment, à la question "Où t'as chopé ça ?", le personnage répond "On Amazon.". Le sous-titre français ? "Sur internet". Pourquoi ne pas citer le nom D'UN DES PLUS GROS SITES DE VENTE PAR CORRESPONDANCE DU MONDE ? Peur que les gens ne pigent pas ? Recherche du plus petit dénominateur commun ?
C'est chaud quand même.
25 novembre 2008
EON
Il y a quelques jours, on sonne chez moi. En décrochant l'interphone un peu trop violemment, je l'envoie valdinguer dans ma gueule et me le prends dans la joue. C'est un bout de plastique propulsé moyennement vite depuis une distance de cinquante centimètres. Et pourtant je me suis fait SUPER mal. Genre quand je touchais ma paumette le restant de la journée, j'avais mal.
Samedi, en allant voir QUANTUM OF SOLACE une troisième fois (c'est le premier film que je vois 3 fois en salle depuis le dernier STAR WARS, bizarrement), je vais pisser aux chiottes de l'UGC Bercy. Je verrouille la porte (ouais moi je pisse dans les cabines, pas aux pissotières) et en me retournant je me prends de plein fouet l'arrête d'une espèce de "faux plafond" plus bas qui couvre une des parties de la cabine (c'est super dur à décrire). Sous le choc, je TOMBE littéralement par terre, en me tenant la tempe. Ca faisait, mais vraiment, SUPER MAL. Et pendant la séance, j'ai bien senti la douleur, je sentais limite mon cerveau qui gonflait dans la boîte cranienne et tout. Et là j'ai encore une petite marque bleue.
Bref, tout ça pour dire que c'est deux petits coups "de tapette". Et pourtant ça m'a vraiment sonné à chaque fois.
Et ça rejoint donc une réflexion que je me fais depuis quelque temps sur les bagarres au cinéma... ce truc qui m'enerve et que je trouve assez con, qui est qu'un coup de poing, au ciné, c'est tout ou rien.
Soit tu t'en prends un, ou plusieurs, et t'as quasiment aucune marque ni aucune incapacité dans les minutes ou heures qui suivent.
Soit tu t'en prends UN SEUL et tu T'EVANANOUIS.
Le juste milieu ? Ca existe pas ? Et pourtant, qu'est-ce que ça coûte de mettre un bleu sur la gueule de l'acteur pendant le restant du film ? Je parle pas d'aller complètement dans le réalisme (pour prendre l'exemple de QUANTUM OF SOLACE, Bond devrait être violet pendant tout le métrage). Mais juste d'accentuer un petit peu ça. Dans mon souvenir, il garde une marque sur le pif pendant une bonne partie du film. C'est un bon début.
On connaît tous ce syndrôme qui fait que tu peux mettre un évenement réel dans un film et personne ne vas y croire tellement ça paraît faux (les deux fameux aveugles dans FOUTAISES de Jean-Pierre Jeunet). Mais on peut viser le truthiness, comme dirait Stephen Colbert. Un truc qui n'est pas réel non plus, mais qui donne l'impression de réalité.
16 novembre 2008
Paris, je t'aime bien
Ici, tout est réuni. Une seule ville. Et "tout" y est. Il y a sans doute des raisons historiques à ça. Et nombreux sont ceux à vouloir "décentraliser"... A désengorger Paris et aider la province.
D'ailleurs qu'est-ce que c'est que ce concept de "province" ? Que le mot existe, c'est normal. Qu'il soit utilisé à tout bout de champ, je trouve ça plus étrange. En gros, la province, c'est "tout ce qui n'est pas Paris". N'y a-t-il pas dès la naissance et surtout le "répandage" de ce concept toute une mentalité qui se met automatiquement en place ?
Les campagnes du Larzac, le centre-ville de Marseille, le pôle aéronautique du côté de Toulouse, la plage de Biarritz, le Parlement Européen de Strasbourg... tout ça c'est "la province". Un seul mot, un seul sac. Une ville vs. tout le reste.
Décentraliser dans les faits oui... Financièrement, concrétement, etc, etc. Il faut. Et vite. Mais avant tout, ne faut-il pas changer le language ? Changer le ton ? Comme dirait xxBizooxx de chez Skyblog: "laché vos komz!!!"
15 novembre 2008
J'ai produit plusieurs films
6 novembre 2008
30 octobre 2008
Les trucs marrants de dans vingt ans
Alors ?
La réponse ? Aucun.
Pourquoi ? Parce que les mecs de la déco ont pas enlevé les appuies-tête de la voiture.
Bon, j'avoue, j'ai cherché pendant quelque temps un plan où les appuies-têtes étaient justement enlevés et j'ai pas trouvé donc basta.
Bref, je parle de ça parce que la semaine dernière, à la crémaillère de Zad, j'ai eu l'occasion de discuter de ça avec Gerry du forum FilmDeCulte.com. Gerry sort de la FEMIS et pourtant c'est un bon gars. En gros, il est comme moi: il déteste quand les appuies-tête sont virés des voitures dans les films.
Perso, j'ai toujours trouvé ça tellement voyant et, finalement, tellement con. Y a presque toujours moyen de faire un plan convenable malgré leur présence. Et les virer, je trouve, ça attire vachement l'attention dessus, paradoxalement (t'as les gros trous dans le siège, la plupart du temps même pas dissimulés). On montre qu'on a viré quelque chose. On montre qu'on a MODIFIE la réalité pour faire le plan.
Evidemment si j'en parle c'est que pour moi ça symbolise un truc plus général. Le prenage des gens pour des cons au ciné. Je suis intimement convaincu que, ce genre de truc (les appuies-tête), un jour on s'en moquera comme on se fout parfois des vieux coups de poing bien claquants des années 50 ou des rétro-projections derrière les bagnoles où le mec fait semblant de conduire.
On accepte encore aujourd'hui que la plupart des films soient joués de manière totalement factice, avec un phrasé des dialogues rarement crédibles... On continue à accepter qu'un coup de feu puisse faire décoller un mec en arrière. Ou que montrer quelqu'un verrouiller sa portière c'est "chiant". Ou que certains effets spéciaux numériques sont "bien faits".
Bref, je sais même pas où je voulais en venir... si ce n'est que j'essaie constamment de relativiser les choses. Qu'est-ce qui, aujourd'hui, est toléré alors qu'il ne devrait pas l'être ? Qu'est-ce que je risque de mettre dans mon film qui risque de générer des rires dans 30 ans ?
Voilà voilà... Bon je me barre pour le week-end en Bretagne! Je reviens dimanche soir, juste à temps pour savourer les dernières heures de campagne... et mardi, champagne!
22 octobre 2008
Lourdeur administrative
C'est tendu. Chaud papa.
Et surtout quelqu'un les as, puisque cette personne doit les mettre sur le site internet, mais tant qu'à faire on va pas les communiquer au standardiste qui se voit obligé de répondre toute la journée aux mêmes questions en provenance de prods et de réals anxieux ?
Du copinage dans les commissions de subventions
13 octobre 2008
Le plus beau jour de ma vie
7 octobre 2008
Le Rescapé de l'Hippocampe
Donc ils refont le coup de la recherche de fonds, celle-là même qui avait permis à DEMAIN LA VEILLE d'exister. Pour se renseigner sur le projet et contribuer financièrement, tout est sur le (très soigné et très pro) site officiel du film:
1 octobre 2008
La Péniche Cinéma - vendredi 3 octobre 2008
29 septembre 2008
Retour sur un plateau
26 septembre 2008
Le Festival des Courts Maudits
Ca devrait donner lieu à un beau fatras de films authentiquement moisis et de perles rares atypiques. Je pourrai envoyer JEUNE FILLE, mais il est techniquement un peu trop pauvre pour tenter l'aventure, je pense.
25 septembre 2008
Le premier EP de Crimson Muddle
(oui bon, j'ai fait mieux depuis)
Bref, tout ça pour dire que le groupe a l'origine de tout ça, c'est Crimson Muddle, et ils sortent leur premier EP. Je suis pas à fond de chez à fond et la plupart d'entre vous ne le seront sans doute pas non plus (c'est pas le genre de zik que tout le monde aime), mais bon, c'est en téléchargement gratuit ci-dessous. Enjoy! (ou essayez de enjoy)
CRIMSON MUDDLE
24 septembre 2008
MINIMUM OVERDRIVE primé à Dole
22 septembre 2008
Vendredi j'ai vu un Affreux et un Sale. Mais pas un méchant.
18 septembre 2008
Répondre à un jeune, un investissement sur l'avenir
Dans le monde du cinéma, qui ne dit mot ne consent pas.
9 juillet 2008
Bilan de la Péniche Cinéma et du festival de Dole
Première re-vision à la Péniche Cinéma vendredi dernier. L'endroit est sympa, comme son nom l'indique bah c'est une péniche. En haut ils ont accomodé une petite terrasse pour boire des coups et en bas t'as le bar et le projo, l'écran, et les chaises. Ils se font des soirées assez régulièrement et l'ambiance est bien sympa.
Parmi les films vus, TOUJOURS TOUT DROIT de Mario Caniglia, véritable forçat du cinéma, un gars qui s'est fait deux longs en vidéo auto-produits... le film indiffusable de chez indiffusable, mais pourtant pas trop mal, assez étrange. Respect pour lui.
LES GLYCINES de Jeremy Schellaert, joli produit adapté de... Serge Lama! Avec dedans un fort beau accident de voiture bizarrement décadré. HORS SAISON d'Alexandre Hilaire, sans doute le plus traditionnel des courts. Carré mais un peu trop CNC à mon goût (aaah, ce goût de la nano-résolution narrative). Et l'OVNIesque LA SORTIE D'ESSAI de Caroline Pochon, drôle d'objet à mi-chemin entre burlesque et tragique violent.
Deuxième re-vision au Festival du film de la jeunesse de Dole. Super bonne ambiance là-bas aussi. Une équipe aux petits oignons, une bien belle salle et surtout des collègues "réas" sympa. Et sans oublier un public qui n'arrête pas de poser des questions, ce qui a donné lieu à une bonne petite discussion après la séance. On s'occupe bien des gens à Dole! Merci à vous.
2 juillet 2008
MINIMUM OVERDRIVE à la Péniche Cinéma vendredi 4 juillet
La Collection de Canal+
Je sens que je vais tenter cette année... J'ai une petite idée recyclée que je vais envoyer via la boîte à Noony et on va voir ce que ça donne.
Plus d'infos ici.
30 juin 2008
Quelques blogs à voir
Black Bird - le blog de mon prod, "Noony"... Ca abuse d'initiales, mais c'est sympa, c'est varié, ça abuse aussi du mot "globalement" et c'est updaté tous les jours.
Wrath of Khan - là c'est updaté moins souvent, mais quand c'est mis à jour, c'est marrant. Et c'est tout à base de vie quotidienne, le terreau de mon imagination (ouais t'as vu sur MINIMUM c'est grave de la vie quotidienne, hein ?).
Le Journal d'un geek au chocolat - un petit côté mélancolique à la Chateaubriand nourri au Lego. Original.
Spielberg News - mon site sur Spielberg. Ouais c'est pas un blog. Ouais je vous emmerde.
10 juin 2008
MINIMUM OVERDRIVE sélectionné à Dole
Voilà voilà!
30 mai 2008
MINIMUM OVERDRIVE au Festival de Meaux ce soir
Donc hop, je vais sauter dans le TER, et destination Meaux!
22 avril 2008
MINIMUM OVERDRIVE sélectionné à Dole
Je devrai normalement faire le déplacement... Ca va être sympa de retourner sur le terrain défendre le film.
FESTIVAL DE DOLE
6 avril 2008
SpielbergNews
Petit retour inattendu sur ce blog malheureusement laissé un peu à l'abandon pour vous signaler l'ouverture d'un site que j'ai contribué à créer: SpielbergNews.com !
Comme son nom l'indique, c'est un site d'actu autour de Steven Spielberg et de ses films, plus particulièrement Indiana Jones!
Bref... je vous y attends!
SpielbergNews.com