24 avril 2009

Facebook, "le site qui sert à rien"


J'ai l'impression que depuis quelques mois y a un cap qui est passé dans l'intégration de Facebook dans nos vies. Il y avait d'abord la phase découverte avec les quelques pionniers chez tes amis qui t'encouragent à t'inscrire et toi qui rebiffe (je me souviens de Marlène sur le Forum... de Olympe...).
Ensuite la phase où tu t'inscrit, puis où tu te lâche à mesure que tu découvre les fonctionnalités... et puis après bah le moment où ça devient la routine, un truc intégré comme ça dans ta vie, un outil sympa de plus.
Et maintenant y a une nouvelle étape: celle du rejet. Mon pote Alex par exemple, qui a commencé par créer deux comptes en rab (un pour son alter ego, l'autre pour son chien), qui après a enlevé tous ses amis à l'exception de 2-3 filles, et qui ensuite a accédé à la raison et a re-récupéré ses amis "essentiels". Mais il était à deux doigts de se barrer, comme certains de ses potes poseurs.
Souvent, on entend dire: "Facebook, ça sert à rien". Ce qui est pas faux. Ca sert à rien de particulier... donc ça sert à tout. En fait, c'est une espèce d'annuaire de gens de ta génération. Un repertoire... et un simili-mail pour les joindre.
Donc oui, ça sert à rien de particulier, mais c'est ça qui est bon.
Je lisais un article sur Slate récemment qui rejoignais une reflexion que je me faisais sur les analogies téléphone portable/Facebook. Au début y a le phénomène élitiste. "Aaah il a un téléphone portable, il se la joue". Après, ça rentre dans les moeurs. "Tout le monde" fini par en avoir un. C'est digéré. Ca rentre dans les codes sociaux, les habitudes. Et de là naîssent les phénomènes marginaux de rejet.
Des mecs comme Tiny Tears, par exemple qui refusent d'avoir un portable. Ils sont comme ceux qui refusent systématiquement Facebook (ou, pire, s'inscrivent en douce sous un faux pseudo). Ils veulent se définir PAR RAPPORT à Facebook. "J'ai pas de Facebook/portable, ça dit quelque chose sur moi".
Bref j'en reviens à l'utilité cachée du site. C'est un annuaire... C'est une manière de trouver les gens et de les contacter DIRECTEMENT. Et ça, désolé, mais c'est quand même sympathique. J'ai trouvé mon actrice via Facebook. En passant par son agent, j'aurai mis quinze ans et si ça se trouve j'aurai même pas eu de réponse. Mon chef-opérateur m'a contacté spontanément via Facebook. J'ai recoupé des liens entre les gens avec qui je voulais bosser via Facebook.
Désolé, je veux pas faire le vieux "Starbucks a changé ma vie", mais bon c'est quand même un site plutôt merveilleux sur le plan des opportunités. Après y a forcément des vices cachés... mais c'est à toi de choisir ce que tu met sur ta page et ce que tu publie dessus.
J'ajouterai au passage qu'y en a marre des gens, surtout des ACTEURS, qui mettent leur profil en inaccessible. Votre page, c'est votre promotion. On veut pouvoir voir vos photos. Savoir si on veut bosser avec vous. Bref, vous êtes des ânes.

18 avril 2009

Ce qui me promeut

Combien de fois ai-je rencontré des mecs qui, après avoir fini leur film, ne l'ont quasiment pas montré ?

C'est un truc que j'ai jamais compris. Y a pas mal de gars comme ça. Le film est fini, et bim, sa diffusion aussi (alors qu'elle n'a même pas encore commencé).

Moi, on m'a souvent "reproché" d'être dans l'extrême inverse. A savoir de faire un max d'efforts pour diffuser mes films. Là maintenant que LE PORTAIL en est à la post-prod, c'est déjà l'heure de commencer à réflechir à ses futures diffusions.

Y aura les chaînes de télé chez qui on va tenter de le vendre... le futur DVD évidemment... et puis bah les festivals.

J'en ai déjà parlé à Elsa, la stagiaire de AS&M qui va s'occuper des envois: "Je vais être sur ton dos, et j'ai une liste comme ça de festivals à qui envoyer le film", je lui ai dit.

Je suis tombé là sur une interview que je trouve absolument captivante réalisée par Chris Jones, le gros gourou de la réalisation de films fauchés, où il rencontre Alex Fazeli, le réal d'un court sur la CIA nommé IN THE DARK. Fazeli parle de son expérience d'inscriptions et d'envois dans les festivals, ainsi que ses premiers retours sur la diffusion proprement dite, comment gérer un festival, savoir quoi y faire, les risques, les trucs à éviter, les bons conseils.

L'interview vidéo dure 20 minutes et elle est ici

Dans l'interview, il dit un truc très juste: c'est qu'un réal c'est constamment un mec qui doit vendre. Tu vends ton scénar à des gens. Tu vends tes choix d'acteurs au prod. Tu vends ton projet à des chaînes. Et puis à la fin tu vends ton film aux festivals... et surtout au public.

Donc être à fond là dedans me semble super important... et pas que pour l'ego et la gloriole, même s'il y a de ça, forcément (disons que c'est une bonne incitation à s'y mettre), mais vraiment pour la diffusion de ton film, et son futur succès... et le tien. Parce qu'un film qui n'est pas vu... ça n'existe pas.

14 avril 2009

MINIMUM OVERDRIVE sur No Life


Jamais enterré ce film... MINIMUM OVERDRIVE passe ce mois-ci sur No Life dans le cadre de l'émission Format Court, avec en prime une petite interview de moi.
Les diffusions ont commencé dimanche soir et se poursuivent de çi de là... Aujourd'hui, l'émission passe à 15h, par exemple.
Je vais tâcher de mettre en ligne l'interview, pour ceux que ça intéresse (j'y ai d'ailleurs gentiment pimpé LE PORTAIL).
mise à jour
Claire, une des foruméennes du forum Elsa Lunghini a gentiment mis en ligne la mini-interview. La voici.

9 avril 2009

Premier montage



A la fois triste et sublime, cette photo...

Bon hier avec Dan on a fini un premier montage du film. Pré-mixé de manière plutôt violente, sans générique de fin, avec quelques musiques temporaires, des plans inachevés... Mais on a testé le diamant brut sur des gens et ça semblait bien fonctionner. On a eu des remarques assez précises et isolées, ce qui est assez rassurant. On nous a pas signalé d'énorme problème structurel, de truc complètement foireux ou autre...

Du coup le lendemain (à savoir hier, mercredi), on a fignolé le montage avec Dan, corrigé des trucs, et sorti une version basse déf monstrueuse du film qui ressemble aux scènes coupées qu'on peut trouver sur un DVD (image 4/3 pixelisée, etc.... il manque plus que le timecode et le Property of Black Bird Productions / AS&M en dessous).

Au total, pour l'instant, on aura monté 7 jours, sachant qu'on faisait pas des vraies journées à cause des horaires de travail de Dan. Donc en gros on a eu peut-être 5 vrais jours de montage. Je vais mettre le DVD dans le frigo une bonne semaine, le temps de "l'oublier" (genre) et puis on va se le remater à tête reposée avant de retourner chez les gens de Dum Dum (ils sont vraiment super cools) fignoler tout ça, mettre un générique, etc.

Bon donc tout va bien. Après 10 jours avec des horaires de cadre, là c'est le retour au train-train et ça fait tout chose.